Plus nombreux, les touristes "dépensent moins", alerte Nathalie Delattre la ministre du tourisme

La France est la première destination touristique au monde. Et l'année 2025 ne devrait pas échapper à la règle alors que les touristes répondent présent sur une bonne partie du territoire.
"Quand on reprend les chiffres globaux de la France, on voit qu'on a une augmentation du tourisme. C'est l'effet des Jeux olympiques et paralympiques, du Tour de France, mais aussi de la réouverture de Notre-dame, qui ont donné envie de France à beaucoup de touristes", indique ce vendredi sur RMC Nathalie Delattre, ministre déléguée chargée du tourisme.
D'ailleurs, "il y a une dynamique qui est bien meilleure que 2024, qui était déjà une année record".

En revanche, ces bons résultats ne sont pas homogènes sur tout le territoire. "Sur le littoral, il y a une augmentation des réservations et de la présence", indique la ministre, qui précise que "c'est plutôt dans le pays intérieur que c'est plus compliqué".
Si la fréquentation est bonne, il y a un hic. "Ce qui est constaté plutôt c'est que les touristes dépensent moins", ajoute Nathalie Delattre sur RMC.
Cela concerne surtout les Français. "On a fait une étude et il apparaît qu'un tiers des Français souhaitaient consacrer moins de 500 euros aux vacances, alors des choix s'opèrent entre le budget alimentation et les activités", souligne-t-elle.
Les restaurateurs font donc partie des perdants, mais pas uniquement pour des questions d'argent. Pour la ministre, "la restauration traditionnelle connaît quelques problématiques, notamment avec des habitudes qui changent, par exemple il y a moins de repas familiaux au restaurant".
Parmi les solutions évoquées par Alain Fontaine, président de l'Association française des maîtres restaurateurs (AFMR), il faudrait faire sauter le plafond de 25 euros par jour des titres-restaurant.
"Il y a un chantier en cours, aujourd'hui la demande qui est faite des consommateurs est plutôt de pouvoir en bénéficier dans la grande distribution. Mais des discussions ont lieu pour prendre en compte les besoins de chacun", conclut Nathalie Delattre.
RMC